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30 octobre 2013 | | | |

Contre-hégémonie mondiale

Une rencontre à Bilbao qui renforce la solidarité internationale entre les travailleurs.

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Plus de 60 personnes de plus de 35 organisations de 16 pays d’Amérique et d’Europe sont réunies cette semaine à Bilbao, dans le Pays Basque pour chercher à renforcer la solidarité internationale entre les travailleurs face à la voracité du capital. Le séminaire « Les aliments, l’eau et l’énergie ne sont pas des marchandises » organisé par le Mouvement des Victimes des Barrages (MAB) du Brésil et par le Mundubat du Pays Basque a commencé ce lundi, 29 octobre.

L’objectif de l’atelier est d’identifier les stratégies du capital pour affronter ce moment de crise économique. « Dans cette période de crise, le capital prend des mesures très agressives contre les travailleurs et la nature et les transnationales apparaissent comme une de ces formes les plus agressives qui ne respectent ni les pays, ni les travailleurs, ni les ressources naturelles, seulement le bénéfice » a affirmé Leonardo Bauer de la coordination nationale du MAB.

Pendant l’analyse de la situation, une autre membre de la coordination MAB, Soniamara Maranho, a souligné les stratégies du capital pour sortir de la crise : appropriation des espaces naturels les plus avantageux, augmentation de l’exploitation des travailleurs, création de nouvelles technologies et appropriation des structures des Etats. Elle fit remarquer aussi le rôle central que l’énergie exerce dans le système capitaliste.

L’atelier a rendu hommage aux travailleurs qui furent victimes de cette logique de fonctionnement. Au début de la matinée, les participants rappelèrent aussi deux cas récents de travailleurs décédés dans le secteur énergétique. Une des victimes fut Carlão, travailleur de la CEMIG, mort la semaine dernière à cause d’une décharge électrique, due à la précarité de son travail. A ceci il faut ajouter les décès de six mineurs hier dans une mine de León et trois autres hospitalisés dans des états critiques.

A travers l’analyse de la situation qui marqua l’ouverture de l’atelier, les participants facilitèrent la compréhension des mécanismes d’exploitation du capital dans le monde globalisé, mécanismes impliquant l’exploitation des travailleurs et de la nature.
Un autre élément surgit de cette analyse : la production d’énergie se révèle être un élément central pour comprendre les mouvements du capital international. Dans cette optique, Kostis Damianakis, du Réseau Crétois contre l’Energie Durable Industrielle, a souligné que la discussion sur le fait d’être pour ou contre ce type d’énergie est un faux dilemme et un piège des grandes entreprises. « Ce qui est fondamental c’est de discuter de pour quoi et de pour qui » a-t-il affirmé.

Mónica Vargas de l’Observatoire de la Dette de la Globalisation, traça un panorama sur la manière dont les grands projets d’infrastructures et d’intégration internationale étaient au service de l’extraction de la matière première.

La lutte des travailleurs contre les transnationales

Juan Hernández Zubizarreta, de l’Institut d’Etudes sur le Développement et la Coopération Internationale de l’Université Publique du Pays Basque (Hegoa-UPV) a contribué au débat en indiquant les quatre axes qui doivent être abordés dans la lutte contre les transnationales : en plus des entreprises elles-mêmes, il faut aussi évoquer l’Etat d’où elles viennent, l’Etat récepteur, et les organisations financières internationales.

« L’unique sortie pour les travailleurs est d’articuler la formation politique avec les organisations populaires et d’unifier les luttes » remarqua Soniamara. Selon Zubizarreta, « pour affronter ce défi, nous avons besoin de construire des réseaux contre-hégémoniques de solidarité internationale, ce qui signifie avoir des agendas communs contre un ennemi commun car les transnationales n’ont pas de frontières, elles. »

Imagen: Radio Mundo Real

(CC) 2013 Radio Monde Réel

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