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20 novembre 2013 | | | | |

Bilan misérable

L’évaluation du mouvement garífuna hondurien quatre ans après le coup d’État et sa position face aux élections de dimanche prochain.

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Nahum Lalin est au Front Jeune de l’Organisation Fraternelle Noire Hondurienne (OFRANEH), laquelle, avec l’ensemble des organisations sociales de ce pays, a beaucoup souffert de la répression et de la réduction des garanties constitutionnelles qui ont suivies le coup d’état de juin 2009.

À quelques jours des élections présidentielles dans ce pays centraméricain, Nahum a discuté avec Radio Monde Réel sur le bilan de ces quatre années durant lesquelles un gouvernement élu de manière illégitime a conduit l’état « en faveur de l’oligarchie » et qui prétend continuer son périple par le biais des candidats et des candidates du Parti National.

Pendant la discussion, Nahum explique jusqu’à quel point les jeunes garífunas honduriens placent leurs espoirs dans les élections partisanes et souligne l’importance du triomphe du Parti Libre, né au sein de la résistance populaire au coup d’état.

Ils réclament des garanties

La candidate à la présidentielle Xiomara Castro, épouse de José Manuel Zelaya qui exerçait la présidence au moment de la rupture constitutionnelle, peut compter sur le favoritisme dans les sondages d’opinion. Toutefois, le front populaire hondurien souligne le manque de garanties quant au respect de la volonté exprimée dans les urnes.

Vente de cartes électorales, intimidation des candidats populaires et campagnes médiatiques très coûteuses sont monnaies courantes des semaines pré-élections. Il est déjà en vigueur dans ce pays la période de « silence électoral » d’avant les élections.
Le membre d’OFRANEH a indiqué que le principe de la consultation populaire, préalable et informée n’a, de manière systématique, pas été respectée pendant le régime de facto de Roberto Micheletti et des Forces Armées et de celui le succédant de Porfirio Lobo, causant ainsi des dommages sérieux aux droits des communautés indigènes, paysannes et afro descendantes face à l’implantation de grands projets, lesquels ont avancé encore plus rapidement.

Exemple de ces grands projets : les « villes modèle », approuvées au niveau législatif, elles octroient un régime d’exception territoriale en faveur des entreprises privées transnationales.

« Nous croyons que le bilan de ces quatre années est désastreux, durant celles ci l’état a voulu nous faire disparaître en tant que populations indigènes et garífunas », expliqua Nahum.

Regard de jeune

L’activiste afro hondurien ne manque pas de signaler le discrédit de l’outil électoral et du bureaucratisme traditionnel des partis honduriens. Il parle de campagnes sales et de manque de propositions concrètes pour la jeunesse. Émigration, chômage et violence sont à son avis les points fondamentaux à résoudre pour les nouveaux électeurs.

« La politique en est arrivée à jouer avec la faim dans nos communautés », dit Nahum.
« Les espoirs sont mis dans le Parti Libre. Comme OFRANEH nous prenons part à ce qu’a été la défense de la Constitution et de la démocratie dans le pays et nous espérons que Xiomara Castro puisse gagner. Mais la situation pour tout gouvernement élu va être difficile car l’oligarchie a le contrôle », a t-il ajouté.

(CC) 2013 Radio Monde Réel

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