La Banque Banrural appartenant en partie à l’État, l’une des plus importantes banques au Guatemala est sous le feu des projecteurs, ainsi que l’accusation directe du président Alvaro Colom, ce qui fait penser que le but est de déstabiliser le climat social au Guatemala, affirme Carlos Muralles , représentant légal de l’organisation CEIBA-Amis de la Terre.

L’avocat Rodrigo Rosenberg a été assassiné le 10 mai. Il s’est enregistré accusant Colom, son épouse et d’autres hauts fonctionnaires de son potentiel meurtre. Rosemberg a également accusé Colom du meurtre d’un homme d’affaires lié à Banrural, Khalil Musa et sa fille, le mois dernier.

Dans la cassette de 18 minutes, on peut regarder l’avocat expliquant les raisons pour lesquelles il serait assassiné.

"La raison pour laquelle je suis mort est que j’ai été l’avocat de l’homme d’affaires Moussa Khalil et de sa fille" dit Rosenberg dans la cassette vidéo. L’avocat a également écrit un document expliquant les raisons de son assassinat.

Toutefois, en dépit de la grande circulation des détails du crime, et la force du document audiovisuel, CEIBA reste suspect : "nous soupçonnons que ceci pourrait être un coup des principales entreprises du pays" pour prendre Banrural et désamorcer certaines politiques publiques du gouvernement de Colom, a déclaré Muralles à Real World Radio.

Muralles a déclaré que "beaucoup de gens profitent de l’occasion pour jeter le discrédit sur l’administration, créer un climat de déstabilisation et lancer des programmes sociaux par-dessus bord, afin que ceux-ci puissent être utilisés dans les programmes d’affaires."

En outre, Muralles dit que le but est également de discréditer Banrural, dont le conseil d’administration est composé par les organisations paysannes et sociales, visant à sortir de financement et prendre le contrôle de la banque.

Le membre du CEIBA n’a pas exclu la possibilité que le gouvernement du Guatemala s’est en fait engagé dans une sale affaire. "Nous ne défendons pas complètement le gouvernement. Toutefois, nous donnons à l’administration le bénéfice du doute. Nous exigeons qu’une véritable enquête soit menée et nous pensons que la potentielle responsabilité du gouvernement et de ceux qui veulent profiter de la situation doit être dégagée ", a t-il dit.