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29 juillet 2011 | Actualités | Droits Humains
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A la veille d’élections nationales au Guatemala, un pas a été franchi contre l’impunité après l’arrestation d’un ancien militaire lié à la violation de droits de l’homme durant le conflit armé.
Pedro García Arredondo, ancien chef du Commando Six et accusé de la disparition forcée de l’étudiant en université Édgar Sáenz Calito en 1981, a été arrêté par la Police National Civile du Guatemala.
Sáenz, étudiant en agronomie, fut capturé par la Police judiciaire le 9 juin 1981. Il était accusé de détenir des « documents subversifs ».
García Arredondo, ancien maire de la ville de Nueva Santa Rosa, avait commandé des unités militaires des années 70 aux années 80, en se rendant responsable d’atteintes aux droits de l’homme et de disparitions forcées à l’encontre de militants des droits sociaux, durant la répression du mouvement de guérilla de l’Unité Nationale Révolutionnaire Guatémaltèque ( Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca – URNG).
L’ancien oppresseur avait évité la Justice-guatémaltèque et internationale- jusque là, mais un ordre judiciaire a été émis, il y a quelques semaines, pour qu’il soit surveillé par la Division spéciale d’enquête criminelle (División Especializada en Investigaciones Criminales- DEIC).
Après son arrestation et après avoir considéré le degré de dangerosité de García et le fort impact de l’affaire, les agents de la DEIC ont décidé de le transférer au tribunal de Torres de Tribunales de la capitale, où ils lui ont fait savoir les raisons de son arrestation.
Selon ce qu’a publié le quotidien costaricain Prensa Libre, les actions à l’encontre de García Arredondo se basent sur les archives de la Police Nationale-PN (aujourd’hui dissoute), qui ont pu être déclassifiées en 1996.
« En analysant les documents, on comprend qu’il – García Arredondo- a donné les ordres pour faire disparaitre et assassiner Sáenz Calito”, a dit Mario Polanco, directeur du Grupo de Apoyo Mutuo.
Les procureurs ont expliqué que l’affaire est pour le moment en attente, mais que les enquêteurs ont une base de documents suffisante dans laquelle est défini son degré de participation dans le meurtre. Ils n’écartent pas la possibilité de lancer ce processus pour d’autres faits similaires.
García Arredondo est l’un des fonctionnaires qui ont fait partie de « l’ère de la terreur », aux cotés de Germán Chupina, directeur de la PN ; Manuel de Jesús Téllez, chef de la Police Judiciaire ; et Donaldo Álvarez Ruiz, ministre du gouvernement. C’est pourquoi l’Audienca Nacional d’Espagne avait déjà lancé un mandat d’arrêt contre García Arredondo l’accusant de terrorisme, d’homicide et d’enlèvement.
Le mandat d’arrêt international émis par ce pays date de 2003 et concernait aussi six autres militaires et anciens fonctionnaires du gouvernement. Avec l’arrestation de García, l’Espagne pourrait relancer sa demande d’extradition afin qu’il fasse face aux démarches ouvertes contre lui pour crime contre l’humanité.
Photo : somosnoticiascolorado.com
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